Je viens juste de rentrer en Vendée et je prend le bateau demain. C’est une chance de n’avoir pas cours le Vendredi (ni le lundi d’ailleurs). Je vais pouvoir prendre un peu de repos.
Enfin…surtout mon cerveau qui n’a pas l’habitude de travailler autant : lire, résumer les lectures, exposer les différents principes et méthodes exégétiques ; un travail bien scolaire en somme et souvent besogneux surtout pour mon âge ! Rien de palpitant. Bref un enseignement qui de ce côté-là est bien catholique. Il paraît que le vrai travail est réservé à la deuxième année : J’ai hâte d’y être… surtout à la fin de la deuxième.
Mais ceux qui ont connu les bancs sages et studieux de la catho ont certainement connu cela. Les cours et les séminaires se ressemblent (ceux en écritures saintes du moins) à tel point que je ne sais plus parfois quel cours je suis en train d’écouter. Il en arrive parfois des confusions (pour être positif nous dirons des connexions) même certains chez enseignants. Il faut dire que j’ai souvent les mêmes. Heureusement il y a les langues : grec et hébreu, là pas de confusion possible… Ces cours ont d’ailleurs un rythme bien trop soutenu. En une heure, nous avons l’impression d’avoir eu 3 cours de langues anciennes.
Quand je pense à la quantité de travail que je dépense pour ces langues mortes qui ne me serviront guère après ! Surtout que je ne sais absolument pas ce qui m’attend : cela m’aurait certainement aidé quant à l’orientation à donner aux cours et aux devoirs… mais tel est le secret ”messianique” du diocèse sans doute.
Ah j’oubliais le séminaire de théologie intitulé :”Théologie trinitaire de la croix selon Hans Urs von Balthasar”. Un vrai bonheur ; le rapport trinité économique et trinité immanente, processions et missions, le concept de figure ou de kénose chez Balthasar… tant de choses que je vais pouvoir rendre compte dans mes prochaines homélies. A part deux ou trois étudiants, le reste, comme moi, a l’impression d’entendre une langue inconnue, cryptée. Heureusement, l’ambiance à la catho est sympa et des amitiés se lient, des solidarités aussi, dans le travail. Je suis heureux de loger chez les spiritains : j’ai le soutien d’une vie communautaire et en même temps beaucoup de liberté. C’est vrai que la ”pastorale” me manque un peu, comme un vide ; mais finalement je ne sais pas si j’aurais réussi à concilier les deux.
– Le curé, Honorine, on peut dire que c’est le grenier de la paroisse, le grenier spirituel, où chacun vient puiser un peu de courage, d’espérance, de confiance.
– Mais pas toujours puiser à pleines mains, bonté de la vie !
Le curé du village, film de Paul Gury , Québec, 1949 (fiche wikipédia)
De toute façon pour ce que j’ai vu de certaines célébrations parisiennes, je ne le regrette pas. J’essaie de profiter des avantages de la vie citadine. Je ne suis pas encore aller au cinéma mais par contre je fais chaque semaine un musée ou une expo, et un spectacle théâtral. Voilà c’étaient quelques nouvelles de Paris.
@ bientôt