L’étranger, cet étrange étranger. Il ne parle pas ma langue. Il ne s’habille pas comme moi. Il ne partage pas mon histoire, ni ma culture. Il est si loin de moi, cet étranger que j’aime à j’aime à ignorer. Le voilà pourtant qui me tend la main. Non tant pour mendier que pour m’inviter. Son regard m’appelle à lui parler, à le rencontrer. Étrange dialogue inattendu, inhabituel, comme au bord d’un puits de Samarie. Étrange amitié qui se noue dans cette main serrée. Qui sait ? Portera-t-il un jour mon corps blessé sur une route de Jéricho. Il est l’autre, l’inattendu, qui m’oblige à dépasser mon regard inquiet et ouvrir mon âme à la confiance et contempler en lui, un homme, une femme, un enfant, aimé de Dieu. Ce lointain étranger est désormais mon prochain, mon ami, mon frère. Et dans ce monde express, le choc de nos cultures quittera les déserts de l’affrontement et de l’indifférence pour une terre fluente de paix et d’amour.
Texte lu lors du Spectacle des Jeunes du doyenné des Herbiers, donné le 27 & 29 février 2010, à St Laurent s/ Sèvre (Vendée).
P.S. : Bravo les jeunes et merci !
Tout simplement magnifique !
Merci à tous mes compagnons de route pour cette expérience inoubliable.
Et tout spécialement à François qui m’a permis de vivre une intense émotion lorsque j’ai eu la chance de lire ce texte…
Encore une fois : Merci !