Les Herbiers, Vendée.
“Alors tu as vu le pape ? “
Ce n’est plus une question, c’est une ritournelle : depuis mon retour des JMJ de Madrid, amis et paroissiens me posent tous cette même question ! Que répondre ?
Oui bien sûr que j’ai vu le pape : sur un écran lors de son arrivée à Madrid ; j’ai vu aussi le toit de sa papamobile lors du chemin de croix, et l’ai aperçu furtivement lors de son passage près de la zone des prêtres à Cuatro Vientos ! Oui j’ai vu le pape…de loin. Je l’ai vu mais j’ai surtout écouté ses paroles (n’est-ce pas là le plus important). Des paroles adressées à ce million et demi de jeunes, des paroles qui invitent à aimer le Christ et nous enraciner en lui, à marcher avec lui et en Eglise, et à témoigner de cette foi sans complexe, avec sincérité et simplicité… Beaucoup ne l’ont vu que de loin mais les paroles de Benoît XVI avec ses mots simples et plein d’encouragement, n’ont jamais été aussi proches des jeunes. ‘C’est un pasteur et un catéchiste‘ disait un jeune. Ce pasteur qui a su rassembler, ce catéchiste qui a su conduire à Christ et en témoigner.
Oui, j’ai vu le pape. Mais j’ai surtout vu des jeunes.
J’ai vu ces jeunes être touché par l’accueil en Espagne, par ces paroissiens de Pilar de la Horadada (Alicante) qui ont accueilli ces français, allant jusqu’à leur prêter leur maison. “Nous sommes tous baptisés en Jésus-Christ” disait l’un d’eux à un jeune. J’ai compris combien le mot ‘frère’ n’était pas un vain mot. Dans cette hospitalité, dans cette disponibilité de nos frères chrétiens espagnols, nous vivions la sainteté de l’Eglise : celle qui nous a accueilli comme si elle accueillait le Christ. Et nos amis prêtres de Pilar, Paco et Ramon, n’ont pas été les derniers à témoigner cette fraternité. Que d’énergie ont-ils dépensée, dispensée, pour rendre notre séjour plus facile tout en assumant la surcharge pastorale d’une station balnéaire en plein été… et toujours avec le sourire. Je n’ai vu le pape que de loin, mais j’ai vu combien Christ pouvait nous rendre proches entre chrétiens.
J’ai vu aussi ces jeunes se nourrir de la parole d’un archevêque québécois (Mgr Lacroix) qui, lors d’une catéchèse, a su communiquer, donner, son enthousiasme, sa joie de croire et surtout témoigner combien la Parole de Dieu, l’Evangile demeure vivant et agissant au coeur de qui l’écoute. Il ne parlait pas : il dialoguait comme un père parle à son enfant, un père plein d’humour et avec un charmant accent québécois. “Ouvre grand la porte de ton coeur et laisse entrer la Parole.” Cette Parole c’était le récit du possédé du pays des Géraséniens (Mc 5,1-19 ) que Mgr Lacroix a su magnifiquement commenté en s’adressant aux jeunes : “S’enraciner dans le Christ, c’est le laisser nous rencontrer, c’est Dieu qui te tend la main et qui te dit : Veux-tu être heureux, veux-tu être libre, veux-tu être vraiment toi-même ? Alors accepte-moi, suis-moi !” Qu’ils étaient beaux ces sourires, ces visages rayonnants, ces coeurs réconfortés au sortir de cette catéchèse et de cette eucharisitie, nourris du Christ, de sa Vie et de sa Parole.
J’ai vu ces jeunes recevoir le témoignage d’autres jeunes catholiques lors de concerts, de temps de prières, de spectacles… Festival de la jeunesse, jeunesse croyante et festive… De la prière de Taizé au concert d’un groupe du Malawi, d’un théâtre sublime sur St Paul aux splendides tableaux du Prado, d’une visite de la cathédrale à l’ambiance d’un bar à tapas (la culture est aussi gastronomique)… ils ne papillonnaient pas, ils se nourrissaient et parfois (et par foi) courraient d’activités en activités (sans oublier la sieste dans des parcs ombragés).
J’ai vu, à Cuatro Vientos, ces jeunes, se rassembler dans un improbable camping. C’est vrai, il y eut l’orage et la pluie, mais aucun n’est parti, et je ne les ai pas entendu maugréer. Mais j’ai entendu leur silence. Ce silence qui a surgit plus rapide qu’un éclair. Un million et demi de jeunes silencieux devant le St Sacrement, communiant dans la prière avec Benoît XVI : je vous jure que c’est impressionnant ! Je les ai vu encore célébrer avec Benoît XVI, les évêques, diacres et prêtres, celui que le Saint Père les appelle à aimer : le Christ.
J’ai vu ces jeunes se livrer, prier, rire, chanter, danser… Je les ai vu se soutenir les uns les autres dans les moments plus difficiles. J’ai vu ces jeunes faire Église, j’ai vu l’Église en ces jeunes. J’ai vu et j’ai aimé les accompagner dans leurs rencontres avec le Christ, en Église.
Tout pareil que David… c’était du beau 😉
Comme dit Anne-Claire, on dirait que c’était aussi le rendez-vous des blogueurs et des Facebookiens… D’ailleurs on voit bien ta liste d’amis s’allonger 😉
Et pour nous il y a tellement de choses partagées qu’on a du mal à faire face. On va engranger, pour les jours moroses !… 😉
@Anne-Claire – @David – C’est vrai j’ai vu aussi des twittos perdus devant une cervezeria fermée, cherchant désespérément, pour ne pas dire affolés, une mousse pour subsister…. moment sympa ! 😉
moi, je t’ai vu picoler de la bière
Et on m’a dit que tu as vu aussi certains et certaines qui passent souvent par ici !
Merci pour ce partage. Je n’y étais pas, mais vous lire, les uns et les autres, me permet d’en ressentir toutes les belles choses partagées là-bas. Merci donc.