Il y eut un soir, il y eut un matin, et Dieu vit. Nul ange merveilleux, nul soldat belliqueux, mais, dans une mangeoire inattendue, un enfant, fragile. Rejoignant le sordide de notre humanité, le Verbe c’est fait chiard. Se laissant langer, torcher, saisir, embrasser, le Divin, livré aux mains des hommes, prend le risque d’être aimé à la manière des hommes. Et Dieu vit que cela était bon. De ce nouveau né, jaillit en son premier souffle un cri ineffable mais déjà salutaire; le Verbe s’est fait chair. Longtemps ils n’avaient pensé voir Dieu sans mourir[1. Jg 13,22 & Dt 5,25]. Ils s’imaginaient indignes de le recevoir, mais, quoi qu’imperceptible à leurs yeux, il vint en cette rencontre charnelle jusqu’à la promiscuité. Glorieux sacrilège, sainte profanation où Dieu se donne à aimer. Déjà cette provocation divine, prémices d’une alliance nouvelle, ouvre un avenir encore impensable qu’une croix révèlera. Au commencement, était le Verbe et le Verbe s’est fait chiard, et il a grandi parmi nous, passionnément.
Pour que le monde ait la vie. Jn 6,51
@GB – en 2012 : je consulterai les pères de l’Eglise avant de publier.
Fallait oser. Mais les pères de l’Eglise ayant été consultés, y’a pas plus catholique, finalement.
Suspense : que trouveras-tu en 2012 ?
Bon Noël François !
@David – Non, aucunement : « Car je n’ai pas honte de l’Évangile » (Rm 1,16)
@Florent Masson – Merci 😀
J’avoue, j’ai pas osé. Respect.
et t’as pas honte? 😀