Karaté : nom masculin. Art martial basé sur des techniques de percussion utilisant l’ensemble des armes naturelles du corps en vue de bloquer les attaques adverses et/ou d’attaquer. (source : wiktionnaire)
Votre jeûne se passe en disputes et querelles, en coups de poings sauvages. Is 58,4.
Soit ! Le karaté n’a rien à voir avec une lutte sauvage. Mais bon, vous voyez où je veux en venir.
C’est donc la lecture du livre d’Isaïe qui a ici retenu mon attention. Le prophète dénonce le comportement hypocrite et violent de ses contemporains qui se rendent au Temple pour louer Dieu, observent le jeûne… mais qui n’en continuent pas moins de se quereller ou de mépriser violemment leurs serviteurs.
Quelle cohérence entre leur vie et leur foi ? Isaïe nous rappelle combien le véritable jeûne ne se situe pas dans des signes extérieurs et des efforts personnels que dans une orientation véritable et soucieuse des plus faibles :
Quel est donc le jeûne qui me plaît ? N’est-ce pas faire tomber les chaînes injustes, délier les attaches du joug, rendre la liberté aux opprimés, briser tous les jougs ? N’est-ce pas partager ton pain avec celui qui a faim, recueillir chez toi le malheureux sans abri, couvrir celui que tu verras sans vêtement, ne pas te dérober à ton semblable ?
De cela, aussi, l’Évangile nous le rappelle sans cesse et nous en sommes heureusement convaincus.
Et aujourd’hui ?
Vous me direz, aujourd’hui, un jeûne en disputes, querelles et coups de poing, ce n’est plus trop d’actualité. Certes pas de la sorte, mais j’ai comme une impression que le carême est devenu un combat exclusivement personnel, au détriment d’une implication communautaire. D’un sport individuel, il nous faudrait peut-être passer à une activité plus collective : que faisons-NOUS, invités à la même noce du même époux (Mt 9,14-15) pour vivre le carême, ensemble ? Quels signes nos communautés chrétiennes (et moi avec elles) donnent-elles à voir, et à vivre, de la Bonne Nouvelle du Christ, notamment envers les plus faibles ?
A combattre seul, on ne fait ka-raté son carême.
Quels signes?… DIACONIA pendant ce carême… volonté de regarder fragilités et merveilles en espérant que cela soit un vrai nouvel élan dans les paroisses, doyennés, diocèses pour donner à voir, et à vivre surtout, la Bonne nouvelle du christ…bientôt des occasions d’en reparler sûrement 😉