Kyrielle : nom féminin désignant une suite, une série ou une multitude de paroles et, par extension, de toutes choses ou personnes.
Ce ne sont pas les kyrielles qui nous manquent aujourd’hui : kyrielles de produits et de services à consommer, kyrielles de loisirs, de biens et d’événements culturels… Tout ce que nous pouvons désirer à portée de main et de portefeuille. Car le choix est un luxe.
Et Naaman, notre général syrien [1. cette histoire se déroule au VIII° s. avant J.C, n’y voyez aucune référence à l’actualité.] a les moyens de s’offrir tout ce qu’il désire… enfin tout sauf une chose : la guérison. Lui, le vaillant, le puissant, l’homme des succès militaires, souffre de ne pouvoir guérir de sa lèpre. Avec ses moyens, il a bien du s’offrir les services d’un guérisseur parmi la kyrielle de thaumaturges en tout genre de son pays. Mais rien n’y a fait.
Naaman est un puissant qui possède une belle propriété, avec une kyrielle de serviteurs et d’esclaves capturés de pays conquis. Parmi ces serviteurs, il y a bien des hommes cultivés, mais pourtant, l’initiative vient d’une enfant, une enfant d’Israël. Et bien que captive, elle suggère une voie de libération pour son maître : non pas un des guérisseurs, mais le prophète d’Israël : Elisée, l’homme de Dieu, serviteur de Sa parole. Et Naaman est venu en Israël avec une kyrielle de cadeaux : sept cents livres d’argent, douze cent livres d’or et dix vêtements de fête. Mais le salut ne s’achète pas. La Parole et cette septuple ‘sacramentelle’ plongée, données gracieusement, permit à Naaman, l’étranger, de trouver la guérison et le Salut.
Il y avait à Nazareth, des habitants avides de miracles qui scrutaient le guérisseur local, le fils du charpentier.
Mais lui, passant au milieu de cette kyrielle de compatriotes en colère, allait son chemin. Lc 4,30
Car plus loin, d’autres avides de Salut attendaient une Parole, attendaient le Messie, le Fils de Dieu.
à suivre…
Les lectures du jour.