Kidnapping : nom masculin ; mot anglais signifiant ‘enlèvement’. De kid (enfant) et de to nap (saisir) : voler des enfants, originellement pour en faire des esclaves ou en vue d’une demande de rançon.
Aujourd’hui c’est la St Joseph. Les lectures du jour nous proposent deux évangiles au choix : celui de l’annonce à Joseph ou bien l’épisode de Jésus au Temple (Lc 2,41-52). C’est ce dernier qui a retenu mon attention, ayant déjà commenté, l’an passé, le songe de Joseph. Et puis, il était plus aisé de trouver un mot en K avec cet évangile[1. Je fais ce que je veux, d’abord !].
En plus, c’est une histoire sympa : une histoire de famille. Comme parents, d’ailleurs, ils sont plutôt cools, Joseph et Marie. « Pensant qu’il était avec leurs compagnons de route, ils firent une journée de chemin avant de le chercher parmi leurs parents et connaissances. » C’est vrai qu’à l’époque, on n’attachait pas encore ses enfants avec un téléphone portable. Douze ans, c’est pas bien grand. Et l’on s’imagine, ce gamin, pleinement gamin, bien de son temps, courir dans cette caravane de galiléens revenant de Jérusalem, prenant du temps avec ses copains Nazaréens, sa famille. Ses parents aussi se l’imaginaient… Mais voilà, le p’tiot n’est pas là !
Kidnapping ? A-t-il rencontré quelques malfrats ? Fugue ? Qu’est-ce qui lui est passé par la tête ? A-t-il au moins pensé à l’inquiétude de ses parents ? Accident ? Jérusalem est une si grande ville. Si grande[2. En fait pas tant que ça.] qu’il leur faudra plusieurs jours pour le trouver, explorant la ville, quartier après quartier, ruelle après ruelle. Ils ont beau demander, qui fait attention à un gamin de douze ans, même avec un accent galiléen ?
Mais pourquoi n’y ont-ils pas pensé plutôt ? Il faudra que l’on m’explique pourquoi ces deux parents, qui ont reçu la visite d’un ange leur annonçant la naissance d’un enfant qui sera appelé Jésus qui est le Fils de Dieu etc., ne se sont pas rendus directement au Temple ? Où peut bien aller, à Jérusalem, celui qui est LE Fils de Dieu ? Bon, ok, un môme de douze ans, introuvable, on pense plus le retrouver à Golgotha-Park ou à Gethsémani-Land qu’au Temple ! Mais pas eux, pas ces parents-là ! Pourquoi le chercher partout, sauf là ? Oh, ne leur jetons pas la pierre : leur excès de confiance a peut-être endormi leur vigilance, et nul n’est parfait.
D’ailleurs, ne nous arrive-t-il pas, à nous aussi, de le chercher ? Nos (trop) nombreuses occupations, les dérivatifs attrayants, nos soucis comme nos insouciances… nous font parfois perdre de vue le Christ. Et, il arrive un jour, où, pour une raison ou une autre, il revient à nos pensées… Alors, nous le cherchons, comme s’il nous avait été ravi, kidnappé. Dans cette recherche, nous pouvons même penser qu’il nous a abandonné, à cause de nos imperfections. Abandon mérité. Or, ce n’est pas à cause de nos désœuvrements qu’il s’en est allé. Ce n’est pas lui qui s’est perdu. Mais, justement, c’est en le cherchant, qu’il nous ramène à l’essentiel, hors du brouhaha de nos vies, à son Père.
A suivre…
Les lectures du jour.
@PJ – tu ne m’en crois pas Kap ?
@Corine – Tu parles par expérience ? tu as oublié un jour un de tes enfants à l’école ou au supermarché ? 😀
T’es vraiment un K ! En tout K, je suis “ravi” de suivre tes billets. Tu vas tenir jusqu’à PaK ?
Et il manquerait plus que ces parents-là soient parfaits 😉
Pour le reste, c’est encore top ton billet, merci.