Kayak … avec un K comme carême

kayakKayak : nom masculin. Du Danois kajak, emprunté au vocabulaire inuit qajaq ‘bateau de peaux’. Le kayak est une petite embarcation longue pouvant accueillir une à quatre personnes. Originellement recouvert de peaux de phoques, le kayak était utilisé par les peuples Inuits pour la pêche et la chasse et propulsé à l’aide de pagaies. La pratique du kayak s’est aujourd’hui répandue et constitue un loisir et un sport, en eau douce ou salée.

 

Et ça tombe bien, car aujourd’hui il est question d’eau : celle qui jaillit du Temple dans la vision d’Ezéchiel, et celle de la piscine de Bézatha dans l’évangile selon Jean. Bon, c’est vrai, vous me direz : faire du kayak en piscine, c’est un peu limite ! C’est là le problème d’ailleurs, surtout pour l’infirme. Faut dire qu’il n’est pas aidé, le pauvre ! Depuis le temps qu’il attend d’y être plongé … et l’autre là, Jésus, qui lui demande : « Veux-tu retrouver la santé ? » Bien tiens, je veux mon n’veu ! Quelle question ! Ça fait des piges qu’il attend, et personne pour le porter quand l’eau bouillonne. Parce que ce n’est n’importe quelle piscine Bézatha : c’est une piscine olympique. Le premier arrivé a gagné le droit d’être guéri : médaille d’or du jour. Par conséquent, plus on est en moins bonne forme, moins on est sûr de gagner (à moins que ce ne soit : moins on est en plus grande forme, plus on est sûr de perdre ?) Enfin bref : risque pas d’y arriver l’infirme. Surtout que dans ce genre de compétition, ce n’est même pas la peine de compter sur les copains.

« Je n’ai personne pour me plonger dans la piscine ! », comme une brebis sans berger, comme un kayak sans pagaie, l’homme vit l’abandon. Et pourtant, il est là, chaque jour, à attendre le miracle de l’eau. Alors, bien sûr qu’il veut guérir… quitte à être accro à cette superstition lustrale. Son champ de vision, tout comme son seul espoir, en est réduit à ce carré magique d’une piscine qui bouillonne.

Et pourtant, ce n’est pas de l’eau qui s’agite que viendra son salut, mais d’une parole, d’une phrase jaillie de la bouche du Christ. Sa vaine superstition était son péché, sa véritable infirmité. Maintenant, debout, relevé, il revit. Le voilà sur pieds, lui qui attendait en vain à Bézatha, se dirige au Temple (tiens donc, lui aussi !) et retrouve Celui de qui jaillira l’eau vive (Jn 4,10 ; 19,34). C’était un jour de shabbat, un jour où l’on célèbre ce Dieu qui créa le monde par sa seule parole. Quel plus beau shabbat que celui-ci, où le Fils de Dieu recrée l’homme par sa Parole, un homme qui revient lui rendre grâce, entrainé par ce fleuve de Vie jaillit de la Passion.

C’était un torrent que je ne pouvais traverser,
car l’eau avait grossi, il aurait fallu un kayak […]
Cette eau assainit tout ce qu’elle pénètre,
et la vie apparaît en tout lieu où arrive le torrent. […]
Car cette eau vient du sanctuaire.
D’après Ez 47,1-12.

En prime : Le Fleuve (Spear Hit)

A suivre…

Les lectures du jour.

K… comme Carême. Le principe : chaque jour (sauf le dimanche), dire le carême par un mot commençant  par K. Quarante jours donc quarante mots pour (re)découvrir le carême. Retrouvez tous les articles déjà parus de la série “K… comme Carême“.
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Un commentaire

  1. A vrai dire, la piscine c’est très pratique pour apprendre le kayak, notamment pour apprendre à “escamoter” 😉

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