Kérosène : carburant pour les avions, obtenu par mélange d’hydrocarbures provenant du raffinage du pétrole. Le kérosène fait décoller les avions comme l’essence ou le diesel fait avancer les voitures : magnifique avancée technologique défiant le temps et les distances, mais inflammable[1. Et polluant pourrait-on ajouter… ]. Kérosène, essence, diésel, ces dérivés du pétrole brûlent et se consument … énergies puissantes mais éphémères.
Si le pétrole est raffiné, les méthodes de Nabuchodonosor ne l’étaient point. Enfants exilés de force, séparés de leurs familles, de leur peuple, les jeunes judéens Hananias, Mishaël, et Azarias furent affublés de prénoms locaux : Sidrac, Misac et Abdénago. Ils suivirent l’éducation d’une autre culture[2. Cf le livre de Daniel 1,6] et subirent l’autorité d’un roi qui brûlait d’envie de conquérir le monde. Ces trois garçons déracinés ne plieront pas pourtant devant l’insistance de Nabuchodonosor à vouloir les voir s’agenouiller devant d’autres dieux. Tels trois mousquetaires, les trois garçons[3 qui se trouvent être quatre] affrontent la colère du despote et la fournaise qui les attend, kérosène mortifère, c’est Nabuchodonosor. Le combat est inégal : le roi puissant contre des enfants, le feu contre l’innocence : méthode imparable pour supprimer de son horizon toute idée de contestation.
Et pourtant Sidrac, Misac et Abdénago ne périront pas dans la fournaise. Car, face à ce roi de mort, se tient le Seigneur de Vie et si les enfants n’ont péri par le feu, c’est que, paradoxalement, ils brûlaient de cette Vie, de ce feu de la Parole, buisson inextinguible[3. Cf Ex 3,2 pour le récit, et le wiktionnaire pour le terme ! ]. La toute-puissance du roi qui se consumait de fureur s’éteint devant la vérité qui lui fait face. L’ange[4. Oui, encore un, mais celui-là n’est pas venu pour le kawa !] a vaincu le roi. L’ange de Misac, Sidrac et Abednago, était le messager[4. ange, en grec aggelos ἄγγελος signifie messager], la présence du Dieu vivant et vrai. Il leur permettait de chanter, de louer au sein de la fournaise : voilà leur vraie liberté et leur véritable libération. Ah si Dieu descendait du ciel aujourd’hui ! S’il venait au sein de notre fournaise pour nous délivrer ! Mais il est bien là, celui qui nous délivre, celui qui nous rend libres en toute occasion. Aujourd’hui , l’envoyé du Père, nous libère encore de toute servitude vis-à-vis du monde. Il est notre kérosène inépuisable et non-polluant, la Parole, la Vérité et la Vie.
A suivre…
Les lectures du jour.
L’essence même de nos vies 😉