Jean Baptiste est venu, en effet ; il ne mange pas, il ne boit pas, et l’on dit: ‘C’est un possédé’ ! Le Fils de l’homme est venu, il mange et il boit, et l’on dit: ‘C’est un glouton et un ivrogne, un ami des publicains et des pécheurs.’ Mt 11,16-19
Bon, que Jean le baptiste se nourrisse de sauterelles, vêtu en peaux de chameaux et divaguant dans le désert… à la rigueur… quoique… est-il vraiment sain d’esprit pour en être arrivé là ? Faut-il en faire autant pour prêcher la conversion ? A part de quelques puritains, on se demande de qui force-t-il l’admiration ? Bien pire, il y en a un autre qui passe son temps à manger et à boire à la table des plus viles personnes, annonce la venue du Royaume de Dieu et celui-là les puritains l’ont en horreur ! Il s’empiffre à prêcher l’Evangile. Quel exemple pour la jeunesse, moi j’vous l’dis. Y’aurait de quoi le dénoncer au Grand-Prêtre du Vatican jérusalémite.
Mais qui a dit que dans ce Royaume, inauguré par Jésus, il fallait sortir les cilices, les fouets, les privations et autres mortifications ou pire ce misérabilisme qui atteint parfois la table de nos célébrations de Noël. Car le Royaume est arrivé, hier, aujourd’hui et demain : Mangeons ! Buvons ! Le Seigneur est au milieu de nous. Mangeons ! Buvons ! … mais à la table des pécheurs ! Sachons les recevoir, les accueillir au nom de cet Heureux Goinfre Jésus-Christ ! Enivrons d’Evangile ! Pétons-nous la panse d’Espérance à la sauce du Ressuscité ! Resservons-nous d’un peu de ce plat d’Incarnation. C’est Noël Bon Dieu !