Combien d’hommes en ont appelé à Dieu en levant les yeux au ciel, au zénith, comme pour mieux pouvoir le regarder dans les yeux. Espérant que de ce zénith surgisse soudainement la réponse à leurs attentes, leurs questions, leur misère ou à leur désespérance. Or voici que ce Zénith inespéré est enfin advenu. Et pour le regarder les yeux dans les yeux, il nous faut désormais baisser nos regards et regarder plus bas, plus humblement, Celui qui a rejoint nos fragilités. Celui qui vient réjouir et illuminer l’humanité de sa présence. Je ne le répèterais jamais assez : ‘le Verbe s’est fait chiard !‘ et laisse ainsi admirer. Ce soir, il n’y aura pas grand chose à dire, mais un peu à écouter, beaucoup à contempler, tout à recevoir pour mieux donner.
Zoyeux Noël à toutes et à tous !
P.S. Juste pour finir cet abécédaire de l’Avent…
Aujourd’hui, dans une humble demeure, couché sur la paille, un enfant.
Gisant dans les pénombres d’un peuple, il dort, au creux d’une mangeoire.
Unique espoir des hommes, il n’est pourtant qu’un être naissant,
Nourrisson, ne pouvant que pleurer pour quémander, pour manger et boire.
Frêle, il sait oser ce sourire pour remercier, balbutier pour aimer.
Quiconque l’admire ne voit cependant en lui qu’un nouveau-né,
Mais en cette nouveauté, voici ce Dieu silencieux se laissant contempler,
Dieu fait homme, Verbe fait chair, venu dans cette humanité.
Tout un peuple attendait du Ciel, le signe d’un Sauveur divin :
Bruyante venue d’un roi, nimbé de Gloire et de Feu,
Vaillant Messie, annoncé par les cuivres et les cordes aux sons Wagnériens.
Contemple, maintenant, ô peuple, celui que tu espères : baisse les yeux !
Loin de ton attente, il n’est Dieu qui se soit fait si proche de toi.
Hôte de ton étable : il siège au cœur de ta propre pauvreté.
Etendu sur ta paille, trône d’une paternelle et divine volonté,
Paraît pour toi, se risquant à ta fragilité, Celui qui te relèvera.
Souverain serviteur, soumis entre tes mains, il s’éveille.
Yeux ouverts sur ton monde, oreilles à l’écoute de ta foi, il s’émerveille.
Résonnant en lui, l’Esprit du Père l’appelle pour un monde à réveiller,
Jusqu’à te porter toi-même, vers ce Royaume à annoncer.
Inattendue Présence, cet enfant babillant, grandit pour toi.
Kapharnaüm, Nazareth, Jérusalem : de tes villes jaillira sa voix.
On saura de lui ce que veut dire Fils, ce que veut dire Vie, ce que signifie Croix,
Zénith ultime, où pour ton salut, il s’élèvera.
Un, trois, sept, douze…quarante…tu auras de quoi écrire 😉
Je crains avoir épuisé tout le dico. Si 2012 fut l’année des lettres que sera 2013 ? Des chiffres pour que les “contes” soient bons ?.
Te souhaiter un joyeux Noël ici…qui marque aussi la fin d’un chouette chemin d’Avent. Merci pour cet abécédaire, un peu désordonné il est vrai 😉 mais plein de belles surprises, de mots justes et touchants, de beaux moments de lecture… bonnes vacances…et n’attends pas le Carême et un nouveau coup du dico pour revenir 😀