Jésus élevé vers le Père, loin de leurs yeux scrutant le Ciel, les disciples sont désormais invités à regarder vers cette terre humaine où Il les avait rencontrés. Ce qu’ils avaient vu de leurs yeux, les voilà maintenant appeler à en témoigner (Ac 1,8). Témoigner non d’hier, non d’un passé, mais de cet Avenir glorieux qui a marché à leur côté.
Pourtant ils ne seront pas seuls, ni abandonnés à eux-mêmes. A ces douze, à ces cent-vingt (Ac 1,15), jusque dans leur diversité, Dieu se donne encore, les marquant de son propre Esprit, leur apprenant un langage nouveau pour une Parole unique .
Pentecôte : mélange des idiomes, confusion des langues ? Non, juste une salade de fruits où chacun à sa place : fruits trop communs et fruits trop exotiques, goût sucré et acidulé… Non pour se diluer mais pour mieux se Le révéler, pour mieux donner goût à cet Evangile. Et ce bon dosage, ces saveurs, ces senteurs… tous ces fruits sont ceux de cet Esprit promis aux disciples afin qu’ils deviennent ensemble témoins (Ac 1,8) : une bonne salade de fruits… des fruits de l’Esprit Saint.
Même devant ce vivre ensemble, devant cette saveur d’Evangile un peu naïve, beaucoup se gaussent : ils sont pleins de vin de noix[1. oui bon, dans le texte c’est du vin doux, ok !] ! Oui, ivresse de l’évangile, binge-drinking de pentecôte. C’est la joie qui transparaît pour ces disciples inspirés qui se fendent la poire non pour se moquer du monde, mais à cause de leur Espérance pour le monde. Un avenir s’offre à eux, disciples de Jésus emplis de l’Esprit, mais cet avenir n’est pas pour eux seuls, il est pour la Gloire de Dieu et le Salut du monde. De disciples les voilà missionnaires, témoins vivants du Ressuscité, remplis de confiance et de douceur. Façonnés à l’humilité du Christ, ils ne prendront pas le melon. Tout ce qu’ils font, tout ce qu’ils disent, ils le font et le disent dans l’Esprit. Cet Esprit Saint qui les soutient, les empêchent de tomber dans les pommes face à l’adversité…
Ils sont là, tous, les douze comme les cent-vingt. Ils sont bien eux-mêmes : avec leur caractère mais toujours fidèles à Celui qui les a relevés. Et, ils ne sont plus à eux-mêmes mais à Christ qui est mort et ressuscité pour eux nous. Tous et chacun, les voilà maintenant, dans l’Esprit, serviteurs de la Parole et de la Grâce du Christ, serviteurs du Royaume du Père.
Bonne Salade Pentecôte à tous !
Jolies… Joli. 🙂