Rencontre #17 … avec une insignifiante captive

Mardi (3e sem. de Carême)

Des Syriens, au cours d’une expédition en terre d’Israël, avaient fait prisonnière une fillette qui fut mise au service de la femme de Naaman. Elle dit à sa maîtresse : « Ah ! si mon maître s’adressait au prophète qui est à Samarie, celui-ci le délivrerait de sa lèpre. » (2R 5,1-15)

Ainsi Naaman partit en Israël pour guérir, muni d’une lettre de recommandation de la part du roi de Syrie. L’affaire devient politique. Mais le politique n’y pourra rien sans l’intervention du prophète. Le roi d’Israël est incapable de guérir l’émissaire, mais le prophète Élisée sauvera l’homme… Toute cette histoire n’aurait jamais pu voir le jour sans l’intervention étonnante d’une fillette.

Quand nous nous remémorons, voire lorsque nous lisons, le récit de la guérison de Naaman, elle passe inaperçue : petite fille insignifiante ou pour reprendre les termes même de la Bible une ‘petite jeune fille‘ sans même un prénom, sans terre ni famille à laquelle elle fut arrachée par l’armée syrienne. Elle vit désormais, captive, dans la maison du général de l’armée de Syrie, Naaman.

naaman-fillette

Elle aurait pu se réjouir de la lèpre de celui qu’elle peut considérer comme le responsable de sa situation. Elle aurait pu le maudire et prier Dieu de lui enlever toute vie. Et pourtant, elle compatit au sort de Naaman et offre à son maître une porte de salut. Sans elle, sans sa parole, sans sa foi, l’histoire en serait restée là ! La libération de Naaman, de sa lèpre comme de son incrédulité, trouve son origine en une petite captive anonyme, libre dans sa foi. Cette jeune fille préfigure ces ‘petites mains’ de l’évangile qui témoignent dans leur humble quotidien, parfois difficile,  d’une Bonne Nouvelle qui donne vie.

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