Rencontre #31 … Tout feu sans flamme

Jeudi (5e sem. de Carême)

Au milieu du feu, les trois jeunes gens bénissaient le Seigneur. Le roi Nabucodonosor les entendit chanter. Stupéfait, il se leva précipitamment et dit à ses conseillers : « Nous avons bien jeté trois hommes, ligotés, au milieu du feu ? » Ils répondirent : « Assurément, ô roi. » Il reprit : « Eh bien moi, je vois quatre hommes qui se promènent librement au milieu du feu, ils sont parfaitement indemnes, et le quatrième ressemble à un être divin. » Et il s’écria : « Béni soit le Dieu de Sidrac, Misac et Abdénago, qui a envoyé son ange et délivré ses serviteurs ! Ils ont mis leur confiance en lui, et ils ont désobéi à l’ordre du roi, ils ont livré leur corps plutôt que de servir et d’adorer un autre dieu que leur Dieu. » (Dn 3,14…95)

En résumé : Dieu n’a pas laissé cuire ses serviteurs, afin qu’ils puissent être crus.

Refusant d’obéir aux ordres du roi Nabuchodonosor, ou de se conformer à la posture de la foule, trois jeunes juifs exilés sont condamnés à la fournaise. Pour autant, nous ne pouvons parler de résistance, ni de résistance passive. Bien que serviteurs appréciés de Nabuchodonosor, ces trois jeunes gens auraient pu feindre une adoration et se prosterner devant une simple statue. L’apparence peut sauver bien des situations, mais elle n’est pas le salut.

Dn3

De leur identité religieuse tout devait être effacé. Ils avaient déjà reçu un autre nom, Misaël reçu celui de Misac, Ananias Sidrac et Azarias Abednégo. Mais rien n’effacera leur foi. En rien, ils ne s’opposeront, ne manifesteront leur désaccord, point de résistance : jamais ils ne s’enflammeront ! Car le feu de la Foi qui brûle en eux est celui de la fidélité dans un témoignage pacifié et sans faille, une fidélité où Dieu se rend présent. Libérés de leurs liens, nos trois compagnons se promènent désormais avec Lui, dans le feu, dans la fournaise des persécutions. La fidélité à Dieu porte dès lors du fruit amenant Nabuchodonosor à reconnaître, et bien plus à bénir le Dieu de Sidrac, Misac et Abdénago.

De tout temps des hommes et des femmes ont su témoigner de leur foi, jusque dans la fournaise des persécutions, des guerres… et parfois en y laissant donnant leur vie. L’actualité de ces derniers jours, avec l‘assassinat du p. Frans van der Lugt (2014), nous le rappelle encore.

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