Il est traditionnel en ce mois de janvier de s’échanger des vœux à l’occasion de l’année nouvelle … du calendrier grégorien. Car il existe bien d’autres calendriers dont certains ne débutent pas au 1er janvier. Pour beaucoup aussi, les années sont marquées par des événements heureux ou malheureux. Bref, à chaque nation, chaque peuple et chacun, son comput. Tout cela pour relativiser cette ‘nouveauté somme toute plus symbolique que réelle et pourtant réellement sincère.
Comme une ancre
Cela étant dit, se souhaiter une ‘bonne année’ est toujours une heureuse coutume qui permet de se soucier, d’une manière plus particulière, des uns des autres. D’abord de nos proches que nous côtoyons et dont nous connaissons les attentes ou les épreuves. Mais nous prenons soin aussi de penser à ceux avec qui les relations sont plus distantes ou ténues, et qui ont croisés nos vies à un moment ou un autre.
Telle une ancre, nos vœux soulignent ainsi notre attachement les uns aux autres et qu’un petit mot écrit sur une simple carte essaie, parfois maladroitement, d’exprimer sincèrement. Nous voulons pour eux ce qu’il y de bon et de meilleur, sans naïveté, conscients de ne posséder aucun pouvoir d’améliorer soudainement leur monde.
Cette Espérance
Nos vœux, telle une offrande, donnent à celles et ceux auxquels nous sommes attachés, un peu de notre espace, de notre temps, de notre présence. Si peu certes mais bien réels, chargés de souhaits les meilleurs et parfois teintés d’une foi inaudible. A l’image des bénédictions bibliques, ces vœux ‘pieux’ expriment ainsi cette Espérance en Celui qui agit pour le bien de tous et sait donner le meilleur pour chacun et chacune… jusqu’au delà du voile.
Jusqu’au delà du voile
Le voile de notre ignorance, de nos faiblesses, de nos failles et de nos égarements empêche nos yeux de voir clairement ce Bien et cette Paix auxquels nous aspirons tous; ce ‘meilleur’ qui pourrait combler nos attentes et ceux de notre entourage. De nous-même et par notre seule force nous n’obtiendrons jamais ce ‘meilleur’ souhaité à tous. Un autre nous y fera parvenir.
Attacher, ancrer davantage au Christ, nous sommes ainsi conduits dans cet au-delà qui n’est pas un lendemain obscur ou un ailleurs indéterminé, mais un aujourd’hui renouvelé et une présence dévoilée. Au delà de ce voile, que souvent nous nous imposons, nous parvenons, avec Lui, à aimer au delà de tout.
Il est pour vous mon meilleur vœux en cette année 2020.
Car Dieu n’est pas injuste : il n’oublie pas votre action ni l’amour que vous avez manifesté à son égard, en vous mettant au service des fidèles et en vous y tenant. Notre désir est que chacun d’entre vous manifeste le même empressement jusqu’à la fin, pour que votre espérance se réalise pleinement […] Cette espérance, nous la tenons comme une ancre sûre et solide pour l’âme ; elle entre au-delà du voile, dans le Sanctuaire où Jésus est entré pour nous en précurseur, lui qui est devenu grand prêtre de l’ordre de Melkisédek pour l’éternité. He 6,10-20.