Commentaires des textes pour les dimanches et fêtes de ce mois de janvier. Au programme : une suite d’épiphanies.
Janvier 2025
Vers le 20 de chaque mois, est publié un calendrier des dimanches et fêtes, accompagné d’une vue d’ensemble.
Les textes commentés
| Date | Liturgie | Commentaires |
|---|---|---|
| 29 déc. | Sainte Famille | Le jeune Jésus au Temple Lc 2,41-52 |
| JANVIER | ||
| Merc. 1er janvier | Marie mère de Dieu | La venue des bergers Lc 2,16-21 |
| 5 janv. | Épiphanie | L’adoration des mages Mt 2,1-12 |
| 12 janv. | Baptême du Seigneur | Luc et le baptême de Jésus Lc 3,15-22 |
| 19 janv. | 2e dim. ord. | Des noces à Cana Jn 2, 1-11 |
| 26 janv. | 3e dim. ord. | Pour toi, excellent, Théophile Lc 1, 1-4 Luc et l’aujourd’hui de la Parole Lc 4, 14-21 |
| FÉVRIER | ||
| 2 fév. | Présentation de Jésus au Temple | Anne, Syméon au Temple Lc 2, 22-40 |
janvier 2024
Ce mois de janvier vient conclure ce temps de Noël avec la fête de l’Épiphanie, célébrant la rencontre des mages avec Jésus enfant. En fait, nous pourrions lire ces textes du mois de janvier comme une succession d’épiphanies.
Le mot épiphanie vient du grec épiphanéïa (ἐπιφάνεια ), exprimant l’action de se montrer, une apparition à caractère évident et lumineux. Dans le langage religieux, l’épiphanie désigne la manifestation de Dieu ; le moment où l’invisible divin se rend visible. Dès le 4e siècle, la fête de l’Épiphanie, célébrée le 6 janvier, est associée à l’adoration des mages : où, en Jésus, Dieu se manifeste aux Nations païennes.
Pourtant, déjà en ce 4e siècle, l’épiphanie englobait une succession d’événements célébrant de diverses manières cette incarnation inattendue, manifestant à l’humanité la présence de Dieu : la nativité, la venue des mages, le baptême de Jésus et les noces de Cana. Ces passages que nous entendons encore à la suite chaque année.
- Le 1er janvier en effet, avec la fête de Marie mère de Dieu, l’évangile nous fait réentendre la manifestation visible de l’ange Gabriel aux bergers. Un ange qui désigne ce Dieu se rendant visible dans la faiblesse et la pauvreté d’un berceau-mangeoire. Après avoir vu, les bergers racontèrent ce qui leur avait été annoncé au sujet de cet enfant.
- C’est aussi auprès d’une humble demeure que l’étoile guide ces mages du proche-orient vers ce nouveau roi en Israël : une Épiphanie à destination universelle. Quand les mages virent l’étoile, ils se réjouirent d’une très grande joie… Ils entrèrent dans la maison… ils se prosternèrent devant lui.
- Mais cette épiphanie ne s’arrête pas à Bethléem. Elle se poursuit encore au bord du Jourdain lorsque les cieux se déchire pour faire entendre cette voix divine : ‘Toi, tu es mon Fils bien-aimé‘, message divin rendu visible par la manifestation de l’Esprit Saint “sous l’apparence corporelle d’une colombe“.
- Un fils que l’évangile de Jean conduit, avec sa mère, à Cana, où l’eau transformée en vin manifeste l’avènement joyeux et festif des temps eschatologiques. Et ses disciples crurent en lui.
- L’ultime manifestation est peut-être aussi celle qui nous est donnée d’entendre avec le début de l’évangile de Luc, où Jésus manifeste cette action de l’Esprit jusque dans l’aujourd’hui de sa Parole. Aujourd’hui s’accomplit ce passage de l’Écriture que vous venez d’entendre.
Autant d’épiphanies, mais on saura aussi remarquer combien Dieu se montre mais ne s’impose pas. L’extraordinaire merveilleux se tait au profit de l’humble discret : seuls des pauvres bergers sont invités à reconnaître une divine mangeoire. Une étoile (venue de l’Écriture) guide des mages discrètement. Au Jourdain, la voix du Père demeure intime, sobre et aussi furtive qu’une colombe. Même le miracle du vin à Cana passera inaperçu pour les époux et les invités. Ainsi, à Nazareth, le livre de la parole éclairante commentée par Jésus sera même incomprise. Et c’est pourtant en ces signes ténus que bergers, mages et disciples mirent, selon les Ecritures, leur foi en Jésus.
Bonne lecture, bonne méditation et bon partage entre vous !
