Il y a cinq ans je publiais dix épisodes consacrés au prophète Élie. Il y a cinq ans, pendant cette diffusion, advint le confinement qui chamboula par la suite la programmation des futures séries. Ainsi fut reportée, voire oubliée, cette suite avec le prophète Élisée.
Il était temps de combler ce manque : “Élisée, l’homme de Dieu” vient offrir cette continuité nécessaire à la série sur Élie le prophète. En effet, la fin de l’histoire d’Élisée fait mémoire de l’action et des prophéties de son prédécesseur à qui Dieu annonçait la chute de la dynastie d’Omri sur le trône de Samarie en Israël (en 841).

C’est entre cette annonce et son accomplissement, que se glisse le ministère du prophète Élisée. Le second livre des Rois (2Rois 2-13) le présente comme le digne successeur d’Élie. Cependant, s’il porte le manteau de son maître, Élisée ne lui ressemble guère. Si Élie combattait l’idolâtrie des rois – et dû aussi se défaire de sa propre perception idolâtrique de Yahvé – Élisée est présenté comme un prophète devin, plus proche des souverains israélites, et surtout tel un thaumaturge aux nombreux miracles, des plus anodins (faire flotter un fer de hache) comme au plus terrifiant (maudire des jeunes hommes dévorés par des ours).
L’histoire d’Élisée n’est sans doute pas la plus connue de la Bible. La pauvreté, en nombre et en qualité, des œuvres artistiques sur ce personnage (peinture, musique…) témoigne également de ce déficit de renommée. Qui est donc ce prophète d’Israël dont l’activité s’étend de 850 à 800 av. J.-C. ? Quelle est la logique (ou la leçon) de cette intrigue biblique ?
C’est ce que nous découvrirons à l’occasion de notre exploration du second livre des Rois (2,1 – 13, 25), textes que vous pouvez lire d’ici là… Et pensez à vous abonner.