Élie le prophète (9) La vigne de Naboth

Après la petite parenthèse à propos des guerres araméennes, nous retrouvons notre prophète Élie à l’occasion d’un crime odieux commis par le couple royal.
Après la petite parenthèse à propos des guerres araméennes, nous retrouvons notre prophète Élie à l’occasion d’un crime odieux commis par le couple royal.
Après avoir laissé la parole à Jésus durant trois chapitres, lors de ce sermon sur la montagne (Mt 5-7), l’évangéliste Matthieu revient à la narration, en nous présentant trois guérisons. Il était logique qu’après un tel discours, Jésus mette œuvre ses paroles. Le Royaume du Père qui est aux Cieux n’est pas un concept abstrait, ni une espérance lointaine. Les guérisons dans les évangiles manifestent la justice et la présence agissante de Dieu à travers son Messie. Mais ces trois guérisons qui suivent le discours sur la montagne, sont aussi l’occasion d’en dire plus sur le rôle de Jésus et sa mission.
Aujourd’hui c’est un épisode un peu particulier : un épisode où il ne sera pas question du prophète Élie. Nous retrouverons lors de notre prochain épisode avec l’affaire de la vigne de Naboth (1R 21). Mais ce passage est encadré par deux chapitres où Élie laisse place à d’autres prophètes à l’occasion de guerres entre Israël et le royaume Araméen. Qu’apportent ces parenthèses à notre histoire ?
Nous avons laissé notre prophète Élie près du roi Acab, dans la plaine de Yizréel. Nous allons reprendre de la hauteur, qui ne sera pas celle du mont Carmel, mais celle de l’Horeb, dans le Sinaï. Un long voyage motivé par la peur et le découragement.
Ce récit du retour à la vie de Lazare, épisode connu, ne constitue que les huit derniers versets. Avant d’arriver à ce « miracle », l’évangéliste déploie un cheminement qui n’est pas sans nous poser questions.
C’est un passage très court que nous allons entendre cette fois-ci. Très court et assez singulier au regard de la trame narrative qui, je le rappelle nous a laissé avec le massacre des prophètes de Baal. Dieu avait manifesté dans le feu sa supériorité sur Baal le dieu des saisons et de la nature. Ce petit récit veut-il, justement nous éclairer sur le passage précédent ?
Nous découvrons aujourd’hui les derniers versets du discours sur la montagne, ils en constituent donc sa conclusion. Avec les Béatitudes introductives, ils encadrent les paroles de Jésus qui nous a fait entendre le sens de la Loi et esquissé la figure d’un Dieu Père, Notre Père.
Nous continuons de suivre les aventures d’Élie. Après trois ans de sécheresse divine contre l’idolâtrie d’Acab, le prophète Élie a quitté Sarepta. Avec l’aide d’Abdias, il part délivrer le message du Seigneur : « Va te présenter devant Acab ; je vais envoyer la pluie sur la surface du sol. » Mais c’est un autre dialogue qui semble s’engager entre le roi d’Israël et le prophète de Yahvé.
Nous avons suivi Élie lors de cette sécheresse en Israël-Samarie jusqu’à Sarepta. Nous allons aujourd’hui revenir à Samarie, d’une manière assez brutale dans la narration, pour rencontrer un nouveau personnage appelé Abdias, le maître du Palais royal, une sorte de premier ministre.
Le récit de l'aveugle de naissance aurait pu constituer le cinquième opus sur la présence de Jésus à Jérusalem, lors de la fête des Tentes. Outre le cadre temporel, la mention de la piscine de Siloë et la venue à la Lumière de celui qui était aveugle, participe à la controverse entre Jésus et les responsables juifs de la cité.
Nous sommes en pleine sécheresse qui sévit sur Israël et sur la ville Phénicienne de Sarepta où Élie s’est réfugié sur ordre du Seigneur. Tout va relativement bien pour le prophète de Dieu et son hôtesse païenne lorsque survient le drame parmi les plus injustes : l’enfant de la veuve meurt (1R 17,17-24)
Contrairement à la version de Luc (6,39-45), l’unité de cet extrait ressemble plus à un patchwork qu’à une tapisserie. L’image de la poutre dans l’œil, les perles jetés aux pourceaux, la porte étroite… Cela paraît être l’adjonction de paroles éparses de Jésus, recueillies et mises bout à bout par l’évangéliste. Y a t-il une logique à cet ensemble apparemment disparate ?