Le don du lavement des pieds (Jn 13,1-20)

Contrairement aux autres évangélistes, Jean ne fait pas mention de l’institution de l’eucharistie préférant raconter, à l’occasion du dernier repas de Jésus, le geste du lavement des pieds.
Commentaires des passages bibliques
Contrairement aux autres évangélistes, Jean ne fait pas mention de l’institution de l’eucharistie préférant raconter, à l’occasion du dernier repas de Jésus, le geste du lavement des pieds.
Avec le chapitre 13 commence le second volet de l’évangile de Jean souvent appelé ‘le livre de la Gloire’. Cette partie est constituée de trois ensemble. Le premier concerne toute une séquence discursive initiée avec le lavement des pieds (13-17). Viennent ensuite le récit de la Passion (18-19) et ceux des manifestations du Ressuscité (20-21).
Au terme du ministère itinérant de Jésus, cet épilogue résume la situation de l’envoyé du Père au milieu des siens : entre ferme incrédulité, foi dissimulée et appel à la persévérance.
Le projet des grands-prêtres d’éliminer Lazare (12,10) et Jésus (11,53) n’empêche nullement celui-ci d’entrer publiquement à Jérusalem, à l’approche de la Pâque.
Le récit de l’onction de Béthanie n’est pas sans lien avec l’épisode précédent du relèvement de Lazare. Nous nous retrouvons au même village et avec les mêmes protagonistes : Lazare et sœur Marthe et Marie.
Dans ces versets conclusifs, la prière de Jésus s’élargit au-delà du cercle des premiers disciples. Elle s'adresse à toutes les communautés. Leur unité, fondée en l’amour du Père et du Fils, représente leur identité et leur mission.
La prière de Jésus manifeste la pleine communion entre le Père et le Fils à la veille de la Passion. Par cette prière, le Christ intercède pour que ses disciples demeurent unis, véritablement, jusque dans l’adversité.
Peu avant sa Passion, Jésus prie le Père, non en sa seule faveur mais, pour ses disciples confrontés au monde.
Jésus conforte ses disciples dans leur foi, promettant, avec ce passage, l’action divine en leur faveur, par le don de l’Esprit.
La métaphore sur la vigne et les sarments insistait sur le lien vital unissant le Christ à la communauté des disciples. Mais cette vigne n’est pas isolée du monde qui l’environne.
La métaphore de la vigne introduisait ce chapitre en insistant sur l’attachement vital des disciples à leur Seigneur afin de porter du fruit. Le passage suivant vient qualifier cette relation en termes d’amour, et non de soumission, instaurant les disciples dans une nouvelle identité.
Levez-vous, partons d’ici ! avait dit Jésus. Pourtant, ni lui, ni les disciples, ne montrent un quelconque déplacement. Jésus continue de livrer ses dernières paroles à ses disciples, peu avant sa Passion.