Une mission sans or (Mt 10,9-15)

Les premières instructions de Jésus aux Douze concernaient le champ missionnaire restreint à Israël. Après cette indication, le discours apostolique se poursuit insistant sur la pauvreté nécessaire à la mission.
Les premières instructions de Jésus aux Douze concernaient le champ missionnaire restreint à Israël. Après cette indication, le discours apostolique se poursuit insistant sur la pauvreté nécessaire à la mission.
La mention de l’Évangile du Royaume encadrait la section précédente qu’inaugurait le discours sur la montagne (Mt 5-8). Nous retrouverons la même expression (qui se répète seulement quatre fois dans l’évangile de Matthieu) à la fin du ministère de Jésus encadrant une thématique plus eschatologique :
Aux deux femmes précédentes succèdent deux hommes aveugles et un sourd-muet. Cet ensemble (Mt 9,18-35) vient illustrer la nouveauté, en Jésus, qu’est l’Évangile du Royaume (v.35).
On ne peut s’empêcher de comparer ce passage avec celui de Marc (Mc 5,21-43).
Jésus est avec ses disciples partageant un repas avec Matthieu, d’autres publicains et pécheurs. C’est dans ce contexte qu’interviennent des disciples de Jean le baptiste.
Après le pardon et la guérison de l’homme paralytique, l’évangéliste nous fait sortir de la maison mais pour mieux y revenir. Là nous y entendrons deux débats sur le repas à propos de la présence des pécheurs (10-14) et plus loin, lors d’un autre passage, sur l’absence de jeûne (14-18). Cet ensemble se déroule en la maison et on peut l’associer à notre épisode précédent qui se situait au même endroit.
Retour à Capharnaüm, où nous attend un récit de miracle qui va être l’occasion pour Matthieu d’en dévoiler encore sur l’identité messianique de Jésus.
Dans nos trois évangiles synoptiques, juste après la tempête apaisée, Jésus et ses disciples abordent ce pays de la Décapole, terre très majoritairement païenne. Là aussi, nos trois évangiles racontent cet épisode de démoniaque guéri avec cette histoire de troupeau de porcs se jetant dans la mer. Tempête et exorcisme en terre païenne forment un ensemble. Mais là encore la version de Matthieu est bien particulière.
Après l'intervention des deux disciples, nous allons maintenant pouvoir embarquer pour l’autre rive, tel que Jésus l’avait ordonné à ses disciples. Mais si la destination était désignée, ainsi que le moyen de transport, le voyage va subir une forte tempête. Ce récit de la tempête apaisée est commun aux trois évangiles synoptiques, mais les particularités de chacun, éclairent ce récit d’une manière propre.
C'est une frontière que Jésus s’apprête à franchir, une mer qui sépare la juive Galilée de la païenne Décapole. Mais avant d’embarquer, Jésus est « retardé » par deux hommes qui l’interpellent.
Après avoir laissé la parole à Jésus durant trois chapitres, lors de ce sermon sur la montagne (Mt 5-7), l’évangéliste Matthieu revient à la narration, en nous présentant trois guérisons. Il était logique qu’après un tel discours, Jésus mette œuvre ses paroles. Le Royaume du Père qui est aux Cieux n’est pas un concept abstrait, ni une espérance lointaine. Les guérisons dans les évangiles manifestent la justice et la présence agissante de Dieu à travers son Messie. Mais ces trois guérisons qui suivent le discours sur la montagne, sont aussi l’occasion d’en dire plus sur le rôle de Jésus et sa mission.
Nous découvrons aujourd’hui les derniers versets du discours sur la montagne, ils en constituent donc sa conclusion. Avec les Béatitudes introductives, ils encadrent les paroles de Jésus qui nous a fait entendre le sens de la Loi et esquissé la figure d’un Dieu Père, Notre Père.