Taybeh
Taybeh est une marque de bière palestinienne que nous aimons déguster à la terrasse du Jérusalem hôtel, face à l’école biblique.
Mais Taybeh, c’est aussi et surtout un village chrétien palestinien. Accueillis chez les Sœurs de la Croix de Jérusalem, nous avons pris le temps de célébrer avec la communauté chrétienne, en arabe cela va de soi, et de prendre du temps autour du curé de la paroisse catholique. Ce dernier nous a expliquer l’importance pour les habitants de garder l’identité chrétienne de leur village. Les chrétiens sont minoritaires et en Israël et en Palestine. Ce discours, je l’entendrai aussi de chrétiens de Jérusalem. Les pèlerins sont pour eux un gage de leur survie. « Venez, venez nous voir ! » cet appel je l’aurais entendu maintes fois.
Qumrân
Le site archéologique de Khirbet Qumran ( חירבת קומראן )
Qumrân fait couler beaucoup d’encre, mais le site a aussi fait couler beaucoup de sueur. Les fouilles du p. de Vaux et de ses successeurs ont mis en valeur ce site qui est loin d’avoir dévoiler encore tous ses secrets. C’est le p. Jean-Baptiste Humbert vient nous faire revivre ces pierres à nos oreilles attentives. Ce spécialiste de Qumrân de l’EBAF nous guidera aussi jusqu’à la grotte Q1 où furent découverts pour la première fois les fameux manuscrits de la mer morte. A grimper sur ces rochers aussi tranchants que des lames de rasoirs, on se demande ce qui a pu poussé les hommes à mettre à l’abri ou à cacher des rouleaux d’écritures.
L'Hérodion
L'Hérodion, le palais d'Hérode, au loin
L’Hérodion est un des palais d’Hérode, ce roi paranoïaque. Véritable et majestueux palais au sein d’une forteresse inaccessible, cette demeure fait l’objet, par un archéologue israélien, d’une fouille minutieuse à la recherche de la dernière demeure de ce roi. Le lieu porte aussi la trace de Bat Kokhba, le résistant juif à l’occupation romaine.
Au pied de l’Hérodion, au milieu des ruines des maisons réservées aux invités d’Hérode (méfiant à ce point qu’il ne les logeait pas chez lui), vivent des familles palestiniennes dont les pauvres habitats contrastent avec l’ancienne opulence hérodienne.
Munis de nos pass pour la célébration, nous nous sommes retrouvés à attendre patiemment devant la basilique de la Nativité plusieurs heures. Mais qu’importe. Finalement, ce n’est pas tant le lieu que je retiendrais, mais la prière d’une communauté palestinienne, qui bien moins nombreuse que nous, submergée par des hordes de pèlerins, savait, bien plus que nous, l’espérance que provoquent le signe de Noël.
Si nous avions pu passer le ‘mur’ de séparation entre Israël et les territoires palestiniens, ils fallaient aux palestiniens des heures pour obtenir un possible passage. Construit pour la sécurité des uns, ce mur rendait incertain tout espoir de paix et d’entente. Durant son homélie, l’évêque de Terre Sainte, Mgr Sabbah, a pointé la douleur des palestiniens, mais sans dolorisme, invitant les autorité à bâtir un avenir
Il y a des souvenirs qu’on garde et qui sont totalement insignifiants !