Nous avons laissé ce pauvre Cléopas avec cette question : que va-t-il dire de ces événements qui se sont passés à Jérusalem et qu’il considère comme le plus important ? De quelle manière va-t-il raconter cela à cet anonyme qui fait semblant de ne rien savoir alors qu’il est le premier concerné ? Cléopas va parler de lui, mais que dira-t-il ?
Lors de notre dernier épisode, la question de Jésus avait interrompu notre marche et celle de nos deux compagnons. Et ils s’arrêtèrent, l’air sombre nous disait saint Luc. Une pause, qui comme je le faisais remarquer, va permettre aux disciples de revenir sur les événements passés. C’est leur point de vue que nous allons entendre, mais pas tout de suite.
Après la pierre du tombeau, la maison des disciples, l’évangile de ce dimanche nous envoie sur un chemin, celui qui mène à Emmaüs. Je ne ferai pas de commentaire détaillé de cette page d’évangile – vous le suivez en ce moment pas à pas, en podcast – mais je voudrais m’intéresser à ce ‘personnage’ qu’est ce chemin.
Nous poursuivons notre marche, en compagnie de nos deux disciples, vers Emmaüs avec cette deuxième étape. La dernière fois nous avons fuit Jérusalem et savons pour quelles raisons. Aujourd’hui nous nous intéressons au troisième personnage c’est-à-dire Jésus lui-même.
Dans nos trois évangiles synoptiques, juste après la tempête apaisée, Jésus et ses disciples abordent ce pays de la Décapole, terre très majoritairement païenne. Là aussi, nos trois évangiles racontent cet épisode de démoniaque guéri avec cette histoire de troupeau de porcs se jetant dans la mer. Tempête et exorcisme en terre païenne forment un ensemble. Mais là encore la version de Matthieu est bien particulière.
Aujourd’hui, il faut nous préparer à partir, à sortir … de manière littéraire évidemment avec, un peu d’imagination. Notre point de départ nous attend à Jérusalem, après l’aurore. Je vous rassure c’est une petite marche, qui ne nécessite pas un grand équipement. Nous allons faire les premiers kilomètres de notre récit aux côtés des disciples d’Emmaüs.
Autre dimanche, autre lieu. Ce n’est plus près de la pierre que nous emmènent les textes de ce dimanche, mais dans la maison des disciples. C’est ce que nous donne à entendre notamment le passage des Actes des Apôtres.
C’est une petite balade que je vous propose, sur un chemin allant de Jérusalem à Emmaüs. Ce chemin nous allons le faire en prenant notre temps, sur plusieurs épisodes. Le récit des disciples d'Emmaüs (Lc 24,13-35) est un passage connu, peut-être même trop connu, que nous allons découvrir, pas à pas.
Après l'intervention des deux disciples, nous allons maintenant pouvoir embarquer pour l’autre rive, tel que Jésus l’avait ordonné à ses disciples. Mais si la destination était désignée, ainsi que le moyen de transport, le voyage va subir une forte tempête. Ce récit de la tempête apaisée est commun aux trois évangiles synoptiques, mais les particularités de chacun, éclairent ce récit d’une manière propre.
Pâques, sans communauté, sans vraie célébration digne de ce nom, presque sans joie. Pâques, sans rassemblement, pas même familial. Pourtant, si nous n'avons pu la fêter comme nous le faisons habituellement, n'avons-nous pas vécu Pâques ?
Ce n’est pas un personnage lié à la Passion du Christ que nous allons aborder, mais un groupe de personnages, ces femmes qui accompagnent le corps crucifié de Jésus jusqu’au sépulcre. Comment sont-elles présentées dans les évangiles ?
Paradoxalement, la Passion est le lieu où la parole de Jésus se fait plus discrète, quasi silencieuse. Par contre, les paroles et les gestes de ses adversaires ne manquent pas.
