Ce désert est cette fois-ci en lien avec un personnage de la Bible appelé Balaam que nous trouvons aux chapitres 22 à 24 du livre des Nombres.

Cette espérance en un Dieu qui vient reboiser le désert nous la retrouvons souvent chez Isaïe et d’autres prophètes. Elle annonce le retour des exilés et la restauration d’Israël. C’est généralement l’avènement de l’intervention divine en faveur de son peuple et son retour en grâce. Mais ce passage a quelque chose de particulier.

C’est avec le livre des Actes des Apôtres, au chapitre 8 que nous découvrons notre huitième désert…

Voix du Seigneur : elle épouvante le désert ; le Seigneur épouvante le désert de Cadès. Ce verset provient du psaume 28 (29) qui nous fait entendre la voix de Dieu.

Ce carême est souvent le lieu où l’on nous met en garde contre toutes ces tentations qui nous guettent, et nous nuisent. Le psaume 94 nous parle autrement des tentations : « Ne fermez pas votre cœur comme au désert, comme au jour de tentation et de défi, où vos pères m'ont tenté et provoqué, et pourtant ils avaient vu mon exploit. Ps 94, 8-9

Finalement, si Adam erre au désert, s’il espère revenir à un Eden, c’est d’abord Dieu, en son Fils qui l’y rejoint, pour un temps de jeûne mais aussi de combat. Mais est-ce seulement son combat ?

Dieu va faire du désert de Sion, du désert d’Israël un nouvel Éden. Isaïe annonce au peuple exilé que si le mal et l’infidélité l’ont jeté au désert d’exil, seul Dieu saura les en tirer.

La vigne autrefois luxuriante c’est Israël, le peuple de Dieu qui, au temps d’Ézéchiel, est un pays maintenant détruit, soumis à la puissance Mésopotamienne, exilé sur une terre étrangère.

En ce mercredi, le rite des cendres sera accompagné de cette parole « convertissez-vous et croyez à l’évangile » ou bien « Souviens-toi que tu es poussière et que tu retourneras en poussière. »

Quarante jours de carême, Quarante jours de désert... Et pourquoi ne pas suivre le Christ dans ce désert, voire même dans 40 déserts ?